Il y a quelques jours, un commentaire sur
Ekitinfo indiquait qu’Alter Eco allait retirer le label Max Havelaar de
ses produits. Nous avions effectivement déjà constaté au SIAL que le packaging de certains produits avait changé et qu’il n’y avait plus le label Max Havelaar.
Pour en savoir plus, j’ai posé quelques questions à Eric, Directeur
Filières d’Alter Eco. Il explique notamment que ce choix a été fait pour
permettre à Alter Eco de se différencier des entreprises non 100%
équitables.
Crédit photo : Didier Reynaud
Est-ce qu’Alter Eco va arrêter de payer la redevance à Max Havelaar France ?
Effectivement si nous ne mettons plus le logo en avant, nous ne sommes plus tenus de verser une redevance à Max Havelaar France.
De notre côté, nous sommes une entreprise historique du commerce équitable, des spécialistes. Depuis 1998, Alter Eco n’a qu’un objectif : soutenir les organisations de producteurs à travers un engagement fort et impliquant en défendant une vision intégrale de notre activité, prenant en compte l’interdépendance des enjeux et la nécessité d’être cohérent dans sa démarche. Nous avons besoin de prouver notre différence et notre unicité vis-à-vis d’autres acteurs moins jusqu’au-boutistes dans la démarche.
Nous avons 2 autres logos sur les packs :
- le logo bio (AB et/ou Label européen) qui restera sur tous les packs car nous avons une démarche 100% bio ;
- le logo produit compensé carbone qui vient en dos de pack pour mettre en avant cet engagement environnemental.
Le premier est un élément officiel, le second un élément d’information sur notre action environnementale et de différenciation. On ne peut se passer d’aucun des deux.
Nous ne nous sommes jamais cachés derrière telle ou telle certification en estimant que le rôle d’un acteur engagé du commerce équitable c’est de créer du lien avec les producteurs, de suivre les coopératives, de donner aux consommateurs des garanties et des informations précises sur l’impact de notre activité, de son acte d’achat. Nous avons toujours, dans les moments fastes comme dans les situations difficiles, appliqué à la lettre les éléments de nos cahiers des charges sans jamais revoir à la baisse nos engagements, au contraire.
L’idée n’est en aucun cas de créer un nouveau système de certification. Nous sommes confiants et serein sur notre démarche, les engagements que nous avons toujours respectés, la vision que nous avons toujours défendue, les outils mis en place, mais il est pertinent de présenter nos cahiers des charges, nos méthodologies et outils d’analyse à des tiers, ce que nous faisons déjà dans le cadre d’une démarche ISO 26 000.
Mais aucun logo ne viendra prendre la place laissée. Ce serait participer un peu plus à la confusion qui existe malheureusement entre toutes ces garanties « concurrentes ». Le consommateur est perdu, il doit pouvoir se rattacher à des spécialistes du commerce équitable, des entreprises qui vont jusqu’au bout dans la démarche.
Est-ce qu’Alter Eco va retirer le logo Max Havelaar de ses produits ?
Alter Eco a renouvelé sa gamme de thés et de jus. Dans la nouvelle déclinaison des packs, à venir en magasin en fin d’année, ces produits ne présenteront plus le logo Max Havelaar.Est-ce qu’Alter Eco va arrêter de payer la redevance à Max Havelaar France ?
Effectivement si nous ne mettons plus le logo en avant, nous ne sommes plus tenus de verser une redevance à Max Havelaar France.
Quelle économie cela représente-t-il ? Comment cet argent va être utilisé ?
Cela représente sur l’année 2012 pour les thés et les jus environ 30.000 euros. En 2013 ces 30.000 euros seront intégrés au budget Filières (audit coopératives, supply chain et suivi terrain, ...).Pourquoi avoir décidé de retirer le logo Max Havelaar ? Pourquoi ne pas retirer les autres logos ?
Beaucoup de marques proposent des produits portant le logo Max Havelaar, des hard discounters, des marques de distributeurs, des industriels, cela permet à la démarche Fairtrade d’avoir plus de visibilité.De notre côté, nous sommes une entreprise historique du commerce équitable, des spécialistes. Depuis 1998, Alter Eco n’a qu’un objectif : soutenir les organisations de producteurs à travers un engagement fort et impliquant en défendant une vision intégrale de notre activité, prenant en compte l’interdépendance des enjeux et la nécessité d’être cohérent dans sa démarche. Nous avons besoin de prouver notre différence et notre unicité vis-à-vis d’autres acteurs moins jusqu’au-boutistes dans la démarche.
Nous avons 2 autres logos sur les packs :
- le logo bio (AB et/ou Label européen) qui restera sur tous les packs car nous avons une démarche 100% bio ;
- le logo produit compensé carbone qui vient en dos de pack pour mettre en avant cet engagement environnemental.
Le premier est un élément officiel, le second un élément d’information sur notre action environnementale et de différenciation. On ne peut se passer d’aucun des deux.
Comment a réagi Max Havelaar France ?
Le plus pertinent serait de leur demander nous ne saurions répondre à leur place.Est-ce qu’Alter Eco envisage de travailler avec d’autres labels ou de mettre en avant son propre système de certification ?
Depuis 2001 nous ne cessons de mettre en place des outils (cahiers des charges, méthodologie FTA 200, FTVR, AEDI, rapports d’audit, analyse environnementale, bilan carbone,…) et des moyens pour cadrer notre action, notre démarche, analyser l’impact social, économique, environnemental et suivre le développement des organisations de producteurs partenaires. Nous avons des engagements forts qui vont au-delà de certains standards, tout ceci est extrêmement contraignant (surtout dans un secteur concurrentiel où tous ne s’imposent pas autant de contraintes), mais nécessaire selon nous pour être dans cette recherche permanente de cohérence.Nous ne nous sommes jamais cachés derrière telle ou telle certification en estimant que le rôle d’un acteur engagé du commerce équitable c’est de créer du lien avec les producteurs, de suivre les coopératives, de donner aux consommateurs des garanties et des informations précises sur l’impact de notre activité, de son acte d’achat. Nous avons toujours, dans les moments fastes comme dans les situations difficiles, appliqué à la lettre les éléments de nos cahiers des charges sans jamais revoir à la baisse nos engagements, au contraire.
L’idée n’est en aucun cas de créer un nouveau système de certification. Nous sommes confiants et serein sur notre démarche, les engagements que nous avons toujours respectés, la vision que nous avons toujours défendue, les outils mis en place, mais il est pertinent de présenter nos cahiers des charges, nos méthodologies et outils d’analyse à des tiers, ce que nous faisons déjà dans le cadre d’une démarche ISO 26 000.
Mais aucun logo ne viendra prendre la place laissée. Ce serait participer un peu plus à la confusion qui existe malheureusement entre toutes ces garanties « concurrentes ». Le consommateur est perdu, il doit pouvoir se rattacher à des spécialistes du commerce équitable, des entreprises qui vont jusqu’au bout dans la démarche.