France Info / Economie
le Samedi 26 Mai 2012 à 06:00
Il ne porte pas de costume-cravate, mais une chemise à
fleurs. Le directeur général d'Alter Eco, Nicolas Mounard, dévoile sa
recette du commerce équitable. Son entreprise, Alter Eco, est le leader
français du secteur pour l'alimentation.
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Extrait:
Peut-on faire des bénéfices, comme une entreprise "normale", tout en rémunérant plus les producteurs, afin qu'ils puissent vivre décemment ? Réponse de Nicolas Mounard : "On essaie d'être malins. On dépense moins en marketing et en publicité. Cela nous laisse plus de marge pour payer les producteurs. On leur donne entre 25 et 40 % sur la vente d'un produit."Même s'il progresse, le commerce équitable reste marginal dans les rayons des supermarchés : 1 % pour les tablettes de chocolat, 2 % pour le thé, 7 % pour le café. Alors est-ce un simple alibi de la grande distribution, pour améliorer son image et se donner bonne conscience ? "On ne se pose pas cette question", rétorque Nicolas Mounard. "On essaie de faire le maximum pour nos producteurs, et il y a des distributeurs pour commercialiser nos produits, tant mieux !"
Economie sociale et solidaire
Les articles du commerce équitable coûtent souvent plus cher, alors ne sont-ils pas réservés à une élite ? "Plus cher que quoi, c'est toujours la même question qu'il faut se poser. Sommes-nous plus chers qu'un chocolat dans lequel il y a 15 % de lécithine de soja et pas beaucoup de matière cacaotée ? Oui, c'est un chocolat de qualité exceptionnelle," lance ce jeune patron à la chevelure frisée et abondante.
Nicolas Mounard réagit aussi à la création d'un ministère délégué à l'Economie sociale et solidaire. Il n'en attend pas énormément, mais souhaite néanmoins que le gouvernement aide les entreprises de son secteur à "obtenir plus facilement des prêts bancaires."
Alter Eco importe une centaine de produits que l'on peut retrouver dans les grandes surfaces : des jus de fruits, des biscuits, du chocolat, du café, du riz, issus de l'agriculture biologique pour la plupart. Alter Eco travaille avec 150.000 producteurs d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud, notamment. La société affichait une croissance de 15 % pour l'année 2011.
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