jeudi 28 juin 2012

Alter Eco : "Moins de marketing, et plus de revenus pour le producteur"

France Info / Economie
le Samedi 26 Mai 2012 à 06:00
 
Il ne porte pas de costume-cravate, mais une chemise à fleurs. Le directeur général d'Alter Eco, Nicolas Mounard, dévoile sa recette du commerce équitable. Son entreprise, Alter Eco, est le leader français du secteur pour l'alimentation.

Retrouvez l'émission sur :

http://www.franceinfo.fr/economie/patron-chef-d%E2%80%99entreprise/alter-eco-moins-de-marketing-et-plus-de-revenus-pour-le-producteur-626059-2012-05-26

Extrait:

Peut-on faire des bénéfices, comme une entreprise "normale", tout en rémunérant plus les producteurs, afin qu'ils puissent vivre décemment ? Réponse de Nicolas Mounard : "On essaie d'être malins. On dépense moins en marketing et en publicité. Cela nous laisse plus de marge pour payer les producteurs. On leur donne entre 25 et 40 % sur la vente d'un produit." 
 
Même s'il progresse, le commerce équitable reste marginal dans les rayons des supermarchés : 1 % pour les tablettes de chocolat, 2 % pour le thé, 7 % pour le café. Alors est-ce un simple alibi de la grande distribution, pour améliorer son image et se donner bonne conscience ? "On ne se pose pas cette question", rétorque Nicolas Mounard. "On essaie de faire le maximum pour nos producteurs, et il y a des distributeurs pour commercialiser nos produits, tant mieux !"
 
Economie sociale et solidaire
 
Les articles du commerce équitable coûtent souvent plus cher, alors ne sont-ils pas réservés à une élite ? "Plus cher que quoi, c'est toujours la même question qu'il faut se poser. Sommes-nous plus chers qu'un chocolat dans lequel il y a 15 % de lécithine de soja et pas beaucoup de matière cacaotée ? Oui, c'est un chocolat de qualité exceptionnelle," lance ce jeune patron à la chevelure frisée et abondante.
 
Nicolas Mounard réagit aussi à la création d'un ministère délégué à l'Economie sociale et solidaire. Il n'en attend pas énormément, mais souhaite néanmoins que le gouvernement aide les entreprises de son secteur à "obtenir plus facilement des prêts bancaires."
 
Alter Eco importe une centaine de produits que l'on peut retrouver dans les grandes surfaces : des jus de fruits, des biscuits, du chocolat, du café, du riz, issus de l'agriculture biologique pour la plupart. Alter Eco travaille avec 150.000 producteurs d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud, notamment. La société affichait une croissance de 15 % pour l'année 2011.

Planetoscope (Statistiques mondiales écologiques en temps réel) - Le Commerce Equitable

Le commerce équitable représente actuellement un marché de plus de 3,5 milliards d'euros au niveau mondial. En France, le secteur du commerce équitable reste dynamique malgré la crise, avec une croissance estimée de 5% en 2010 (elle était de l'ordre de 10% en 2009) et un chiffre d'affaires global de plus de 300 millions d'euros.

 

Le marché du commerce équitable


Les ventes du commerce équitable labellisé dans le monde ont atteint 2,4 milliards d'euros en 2007, et 3,5 milliards en 2009. Le commerce équitable, malgré tout, représente une part très petite du commerce international et ne touche que 1,5 millions de producteurs.

Il y a environ 55 000 points de vente qui commercialisent des produits issus du commerce équitable en Europe. Selon l'association européenne FLO, les produits issus du commerce équitable représentent une part de marché significative dans certains pays européens : 47% des bananes, 28% des fleurs et 9% du sucre vendus en Suisse portent un label Commerce équitable En Grande-Bretagne, un marché qui représente 8 fois la population de la Suisse, le commerce équitable représente 5% du marché du thé, 5.5% des bananes et 20% du café.

L'Europe représente à elle seule près de 60 % du marché du commerce équitable mondial avec en 2005 un chiffre d'affaires de 660 millions , soit + 154 % en cinq ans. La Suisse et le Royaume-Uni sont les plus avancés avec des parts de marché significatives : 47 % du marché des bananes en Suisse, 5,5 % du marché du Café au Royaume-Uni

La notoriété du Commerce Equitable est aujourd’hui très forte : 95% des Français connaissent le commerce équitable (IPSOS juin 2009) alors qu’il n’était que de 9% en 2000, et la démarche bénéficie d’un fort capital de sympathie : les Français se sentent proches de la démarche et 78% d’entre eux formulent des appréciations positives sur le Commerce Equitable.

Il reste cependant une énorme marge de progression pour développer la consommation équitable. Le café, qui est le produit équitable le plus vendu en France ne représente que 5% des parts de marché alors que dans d’autres pays d’Europe certains produits ont atteint des parts de marché très importantes.

http://www.planetoscope.com/developpement-durable/commerce-equitable

mardi 26 juin 2012

Cacao et chocolat équitables


Difficile de parler du chocolat sans parler du cacao et vice-versa. Aussi après, le sucre bio, le café bio, le thé bio et équitable, la banane bio,… continuons notre revue des aliments biologiques.
 

Le cacao et le chocolat équitables et bio 

 

cacao et chocolat bioLe cacaoyer ou Theobroma cacao, « la nourriture des dieux » nous vient d’Amérique :  les Aztèques considéraient le cacaoyer comme un arbre de paradis. Il fut introduit sur le continent africain au XIXème siècle.et l’Afrique aujourd’hui, représente les ¾ de la production mondiale !

La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur tandis que le Brésil, premier pays producteur d’Amérique, ne représente que 5% de la production mondiale.

La « ceinture de cacao », comprend le 20, 21 et 22ième parallèles et couvre une zone entre 400 et 700 m d’altitude, en zone équatoriale et tropicale de l’Amérique du Sud à la Malaisie en passant par la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Cameroun.
  • Les cacaoyers sont de petits arbres de sous-bois dont le tronc est couvert d’une écorce orangée, avec de grandes et longues feuilles dont certaines, très tendres, évoquent des fleurs rose pâle qui tranche avec le fruit long, recourbé et jaunâtre.
Il existe trois grandes variétés de fèves: criollo, forastero et trinitario. Comme pour le café, il existe de bonnes ou moins bonnes variétés de fèves de cacao. Leur récolte se déroule de décembre à juillet.

Les fèves de cacao contiennent du fer et du magnésium, des vitamines A1, B1, C, D, E, qui seraient bénéfique notamment à la vision, la formation osseuse, l’équilibre nerveux, la fertilité. Son fruit est sensé avoir des propriétés anti-oxydantes contre le vieillissement, ou anxiolytiques contre le stress et la fatigue.
 

Le cacao, bon pour nos tables mais pas forcément pour l’environnement

 
Le succès planétaire du cacao a un peu les mêmes inconvénients que celui de l’huile de palme, du café, de la banane, etc…..celui d’éradiquer les forêts naturelles au profit de plantations en monoculture où la biodiversité est réduite.

En Côte d’Ivoire quasiment 13% de la surface de la forêt d’origine, soit entre 8 et 10 millions d’hectares, ont été rasés pour planter des cacaoyers pour la production de chocolat. Ce sont 170 000 hectares de forêt qui ont été transformés en plantation de cacao en Indonésie.

Que faire ? Promouvoir l’agriculture sous couvert forestier qui fonctionne bien car le cacaoyer peut tout à fait cohabiter avec la forêt : la culture du cacao se fait alors sous l’ombre des arbres conservés de la forêt.

Les grandes exploitations industrielles, beaucoup moins nombreuses que les petites en Afrique de l’Ouest (10%), utilisent des méthodes plus « intensives » : l’utilisation d’un insecticide apparenté au DDT, le lindane, a ainsi l’inconvénient d’exposer les nombreux enfants qui travaillent dans les plantations. (Ils seraient 150 000).

La culture du cacao reste, essentiellement le fait de petites exploitations familiales, ce qui explique que les exploitants locaux de cacao ne reçoivent que de 5 à 7% du prix final de la tablette de chocolat.

Les exportateurs de cacao génèrent ainsi 30 fois moins de revenus que les confiseurs. En revanche le chocolat équitable, permet donc de rémunérer 3 fois plus les cultivateurs et de maintenir une plus grande variété écologique.

Ce déséquilibre s’explique donc par l’aspect morcelé de la production face à la concentration de multinationales puissantes qui régulent l’achat des stocks de cacao et son prix mondial.

L’intérêt du chocolat de commerce équitable est donc de contourner cette concentration du négoce du chocolat et de sa vente qui déséquilibrent les termes de l’échange.
  

Le Chocolat équitable et le chocolat bio


Les États-Unis, l’Angleterre, la France et l’Allemagne consomment à eux seuls la moitié du chocolat produit chaque année dans le monde. L’économie du chocolat qui repose sur celle du cacao, est très concentrée. Six multinationales contrôlent 80% de la distribution (notamment Nestlé, Mars, Ferrero).

Le planteur empoche 4 % à 6 % du prix d’une tablette de chocolat.

La fabrication du chocolat n’est pas facile : les fèves de cacao sont couvertes d’une pulpe blanche gluante qui sert à une première fermentation au soleil afin de développer les premiers arômes de cacao.

Les fèves de cacao sont ensuite nettoyées, torréfiées, puis broyées. Réduites en poudre, les fèves de cacao sont enfin mélangées au beurre de cacao et à du sucre pour donner le chocolat.

Lors des différentes étapes, on obtient ainsi de la pâte de cacao, onctueuse et amère, encore composée de 45 à 65 % de beurre de cacao, qui, lui est la matière grasse naturelle du cacao. Le beurre de cacao s’obtient par pression et on l’ajoute à la poudre de cacao pour obtenir la pâte de cacao.
 

Le marché du cacao 

 

  • Plus de 90% de la production mondiale de cacao provient de 5,5 millions de petites exploitations
  • Environ 3,5 millions de tonnes de cacao sont produites chaque année
  • Près de 50 millions de personnes dépendent du cacao pour vivre
  • La Côte d’Ivoire et le Ghana produisent  plus de 50% du cacao mondial[1]
  • En 2010, 1% de la production mondiale a été vendue aux conditions Fairtrade / Max Havelaar

La production de cacao équitable Fairtrade / Max Havelaar

  • 62 organisations de producteurs de cacao dans 17 pays
  • 122 000 producteurs
  • 35 000 tonnes de cacao équitable vendues en 2010

    Pays producteurs de cacao en 2007 : Côte d’Ivoire – 35,8 % ; Ghana -10,3 % ; Cameroun – 4,0 % ; Brésil -10,9 ; Malaisie – 8,3 % ; Equateur – 3,2 % ; Indonesie -10,5 % ; Nigeria – 5,5 % ; Colombie – 2,1
*
[1] World Cocoa Foundation, Cocoa Market Update, mai 2010

vendredi 22 juin 2012

Vers d’autres Mondes (Sur France 5 : 26 juin 2012, 3 et 10 juillet 2012)

Une production de Denis Carot  (co-producteur de « Home » avec Luc Besson réalisé par Yann-Arthus Bertrand) et réalisé par Sylvain Braun (la série « Artisans du changement »).

Une série de 3 épisodes pour explorer « la face cachée du commerce international et ses conséquences sur le plan social, économique et environnemental. Sous la conduite du fondateur d’Alter Eco, » remontez « 3  filières dans 3 pays différents, montrant les mécanismes des secteurs conventionnel et alternatifs, ce dernier donnant à la fois de meilleurs rendements plus respectueux de la nature et des hommes. 3 filières, 3 pays et 3 problématiques spécifiques qui donnent une vision globale des enjeux actuels et futurs des rapports Nord-Sud. »
 
- le 26 juin à 21h30 : UN SUCRE AU GOUT AMER  (Les Philippines). Accaparement des terres et travail des enfants sont central. Le salut est dans les initiatives de groupe : coopératives, agriculture biologique et accès au commerce équitable, création de produits à valeur ajouté.
- le 3 juillet à 21h30 : POUR LE PARFUM D’UN RIZ  (La Thaïlande). 1er exportateur mondial de riz mais beaucoup de misère dans le pays. Lopins exigus, quasi monopole des acheteurs, environnement dégradé. Même ressort: coopératives, agriculture biologique et accès au commerce équitable, création de valeur ajouté.
- et enfin le 10 juillet à 21h30 : A L'OMBRE DU CACAO (Le Pérou). Déforestation et filiales de multinationales. L’exemple d’Acopagro qui mise sur l’agro-foresterie.


http://documentaires.france5.fr/series/vers-dautres-mondes

jeudi 21 juin 2012

Aux JO de Londres, on la joue FAIR !


Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres 2012 seront les Jeux les ‘plus équitables’ de l’histoire : des millions de visiteurs pourront y consommer du thé, du café, du chocolat, du sucre, des bananes, du vin et des oranges issus du commerce équitable.

Selon les estimations, 10 millions de bananes issues des îles du Vent et d’Amérique du Sud seront consommées, 7,5 millions de tasses de thé seront servies, 14 millions de tasses de café seront bues et l’on savourera 10 millions de sachets de sucre certifiés produits par des agriculteurs du Belize. Ces quantités représentent un revenu de 100.000 £ (ou plus de 120 000 euros) pour le commerce équitable sur l’ensemble de la compétition. Tout cela au bénéfice des communautés des pays du Sud, qui pourront l’investir dans des projets à caractère social, environnemental et économique.
 
Le point de vue de Moses Renee, cultivateur de bananes
Moses Renee fait parti de l’Association des Agriculteurs (LIEN) des Iles du Vent (Windward Islands Farmers Association - WINFA) se réjouit de savoir que ses bananes seront consommées pendant les jeux. Il déclare : « Non seulement les communautés comme la mienne tireront un profit des ventes et des revenus supplémentaires. Mais en plus, avec la décision de se fournir auprès du commerce équitable, plus juste pour les agriculteurs des pays en développement, le LOCOG (comité organisateur) envoie un message positif sur les changements à apporter aux pratiques commerciales afin d’inclure des petits exploitants comme moi. »
 
Des sportifs sensibilisés
L’athlète britannique et lanceuse de javelot Goldie Sayers, 29 ans, a récemment visité Thandi, une coopérative viticole du Cap en Afrique du Sud afin de voir de ses propres yeux l’impact du commerce équitable. « Je soutiens le commerce équitable, car il encourage des conditions plus justes et durables pour les agriculteurs et les travailleurs des pays en développement. L’avantage d’être une athlète, c’est aussi de pouvoir voyager et d’avoir une perspective que d’autres personnes n’ont pas. En Afrique du Sud, j’ai vu et compris la différence réalisée par un prix équitable. » D’autres athlètes de l’équipe britannique soutiennent également le commerce équitable comme l’heptathlète Louise Hazel et les nageuses Jemma Lowe et Georgia Davies.
 
La distribution d’aliments équitables entre dans le cadre de la London 2012 Food Vision
La décision de servir des aliments issus du commerce équitable s’inscrit dans le cadre de la London 2012 Food Vision qui fixe les normes de durabilité pour la restauration lors de cet événement au cours duquel environ 14 millions de repas seront servis. La Fairtrade Foundation est un membre de ‘Sustain’, une alliance d’ONG et d’organisations sans but lucratif qui ont milité pour que la nourriture des Jeux 2012 mette en avant la santé et la durabilité. Elle gagne ainsi de nouveaux marchés pour les producteurs durables et crée une importante contribution alimentaire.
 
Le LOCOG (comité organisateur) donne l’exemple
Harriet Lamb, Directrice Exécutive de la Fairtrade Foundation a déclaré : « Le commerce équitable, c’est tout simplement créer un terrain de jeu honnête pour les petits producteurs et les travailleurs dans le commerce global - les Jeux Olympiques de Londres 2012 sont l’occasion idéale pour aider les agriculteurs à bâtir un avenir durable. En demandant à l’industrie de la restauration de s’approvisionner en produits certifiés équitables, le LOCOG (comité organisateur) a établi de nouvelles normes pour l’industrie de la restauration. Et c’est non seulement pour cet événement emblématique, mais aussi pour tous les grands événements futurs – une contribution de taille. »
 
Londres, un Territoire de commerce équitable anglais
Londres est également la plus Vaste Ville Equitable du Monde, depuis 2008, elle fait partie du mouvement Fairtrade Towns (repris en France avec la campagne Territoires de Commerce équitable). Au sein de la capitale, près de 1000 détaillants, 600 points de restauration et de nombreuses institutions emblématiques (telles que la British Library, le London Eye, le National Theatre, et les chambres du parlement, etc.) proposent toute une gamme de produits issus du commerce équitable.
 
Un partage équitable des retombées des JO
Sophi Tranchell, Présidente du Comité Directeur du Commerce Equitable de Londres, a déclaré : « L’organisation des Jeux Olympiques va offrir de nombreux avantages financiers et culturels pour Londres. C’est positif que le comité organisateur reconnaisse qu’aider ainsi les agriculteurs, producteurs et cultivateurs des pays en développement va permettre de partager une partie des gains avec ceux qui en ont le plus besoin. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012 seront une excellente occasion de montrer cet engagement au reste du monde. Cette visibilité peut montrer aux visiteurs qu’ils peuvent faire davantage pour le commerce équitable et quelle contribution ils peuvent avoir. »

mercredi 20 juin 2012

Le cacao bientôt en voie de disparition

20 minutes/AFP. Créé le 05/06/2012 à 21h01 -- Mis à jour le 06/06/2012 à 08h53 
  

AGRICULTURE - Le changement climatique a de lourds impacts sur la production de cacao...

Le vieillissement des vergers et les effets du changement climatique, entre autres périls, menacent le cacao dans le monde, ont affirmé mardi à Abidjan les chercheurs de l'Alliance des pays producteurs (Copal), tirant la sonnette d'alarme pour cette culture. La pérennité de cette culture «est menacée par de nombreuses contraintes», notamment «le vieillissement de nos vergers de cacaoyers, les effets du changement climatique, la forte pression parasitaire» et le sous-financement de la recherche, a déclaré Naga Coulibaly, secrétaire général du Copal, à l'ouverture d'une réunion de trois jours.
  

«Dans cinquante ans ou un siècle on ne pourra plus avoir du cacao»

«S'il n'y a pas une réaction rigoureuse aux menaces, il va sans dire que (...) dans cinquante ans ou un siècle on ne pourra plus avoir du cacao», a-t-il assuré à l'AFP. Naga Coulibaly a plaidé en particulier pour une «aide financière accrue» à la recherche, en vue de renouveler les vergers avec «de nouvelles variétés végétales résistantes aux parasites». Selon lui, cette aide devrait venir des «chocolatiers et des gouvernements des pays producteurs».

Dans ses dernières prévisions de production pour la saison 2011-2012, qui arrivera à terme en septembre, l'Organisation internationale du cacao (ICCO) table sur une offre de fèves de 3,99 millions de tonnes, contre une estimation précédente de 3,961 millions. La baisse atteindrait quelque 7% par rapport à la campagne 2010-2011, qui s'était soldée par une production de 4,3 millions de tonnes. Cette chute s'explique d'abord par le déclin de la production de Côte d'Ivoire, numéro un mondial.Brésil,
Cameroun, Côte d'Ivoire, République Dominicaine, Gabon, Ghana, Malaisie, Nigeria, Sao Tomé et Principe composent le Copal dont le siège est basé à Lagos au Nigeria.

© 2012 AFP


http://www.20minutes.fr/article/947393/cacao-bientot-voie-disparition#xtor=EPR-160-[13h]-20120606-[article_planete]-755899398@1-

Olympics 2012 goes fairtrade

The Fairtrade Foundation has dubbed the 2012 Olympic and Paralympic Games the fairest games ever with fairtrade bananas, tea, coffee and sugar available at all Olympic venues.

The Foundation says an estimated 10 million Fairtrade bananas from the Windward Islands and South America will be eaten, 7.5 million cups of Fairtrade tea served, 14 million cups of coffee carrying the FAIRTRADE Mark drunk, and 10 million Fairtrade certified sachets of sugar grown by farmers in Belize consumed.


This equates to an estimated Fairtrade premium of £100,000 that will be generated over the six week period of the Games for communities in developing countries to invest in social, environmental and economic developmental projects, such as sports fields, schools, clean water drinking holes and medical clinics.


Harriet Lamb, Executive Director of the Fairtrade Foundation said: ‘Fairtrade is all about creating a level playing field for smallholders and workers in global trade – so the London 2012 Olympics is the perfect opportunity to help farmers to build a sustainable future. By asking the catering industry to source Fairtrade certified products, LOCOG have set new standards for the catering industry for not just this iconic event but future major events – quite a legacy.’


Sophi Tranchell, Chair of the Fairtrade London Steering Committee said: ‘There will be many financial and cultural benefits to London staging the Olympic Games and it is a positive step that the organising committee recognises that helping farmers, producers and growers in developing countries in this way will share some of the rewards with those who need it most. The 2012 Olympics/Paralympics will be a great opportunity to showcase this commitment to the rest of the world. This visibility may persuade our visitors to do more on Fairtrade and what a legacy that would be!”’


Posted on 08 June 2012.

http://www.naturalproductsonline.co.uk/companies/company-news/olympics-2012-goes-fairtrade/?goback=.gde_118277_member_124643779

De l'ananas dans nos assiettes : oui, mais à quel prix?

Uploaded by ConsumersIntl on Sep 17, 2010

Guerre des prix dans les supermarchés, déchets toxiques et fruit exotique. Ce document d'investigation dénonce les conditions sociales et environnementales inacceptables subies par les ouvriers agricoles qui cultivent les ananas au Costa Rica. Il montre aussi pourquoi les supermarchés doivent agir.

http://www.youtube.com/watch?v=1QpPrH5pN6I

Quand la Chine souffrira

Le Point.fr - Publié le 06/06/2012 à 12:31 - Modifié le 07/06/2012 à 11:41 

Résistance à la crise financière, croissance impressionnante, la Chine paraît inébranlable. Mais ses faiblesses pourraient bien la rattraper. C'est en tout cas la thèse de Jean-Luc Buchalet et de Pierre Sabatier, coauteurs du livre La Chine, une bombe à retardement*. Jean-Luc Buchalet, ingénieur agronome de formation et cofondateur du cabinet de recherche économique et financière PrimeView, explique au Point.fr pourquoi la croissance chinoise n'est pas saine.

Le Point.fr : Vous défendez l'idée que le modèle de croissance chinois est à bout de souffle. Pourquoi ?

Jean-Luc Buchalet : Il faut d'abord le souligner, depuis 30 ans, la réussite économique chinoise est exceptionnelle. Dans l'histoire économique, on n'a pas eu d'exemple de croissance aussi soutenue pendant aussi longtemps. Elle a été en moyenne légèrement supérieure à 10 %, et même encore plus élevée depuis 2001 avec l'entrée dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il y a d'abord eu une phase de rattrapage après la Révolution culturelle, comme en France et en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, pilotée par un système dirigiste de planification. La seconde phase commence à la fin des années 90, et plus encore à partir de 2001 avec une explosion de l'investissement. Contre les idées reçues, la consommation des ménages n'a pas du tout participé à cette croissance phénoménale. C'est la période où les entreprises étrangères délocalisent, investissent en Chine, pratiquent des transferts de technologie, tout cela pour réexporter leur production vers le reste du monde. La part de la Chine dans le commerce mondial passe alors de 3 à 4 % à plus de 11 % aujourd'hui, une hausse inédite dans l'histoire.
Elle devient alors l'atelier du monde, en grande partie grâce à l'ancrage du yuan sur le dollar, des salaires maintenus bas et des investissements gargantuesques dans les infrastructures.

Alors qu'est-ce qui vous fait craindre une explosion de ce modèle qui est une réussite ?

En 2009, la croissance s'est effondrée partout dans le monde sous l'effet de la crise financière, à l'exception de la Chine. Comment un pays tourné vers l'extérieur dont la production équivaut à un quart de la production mondiale a-t-il pu aussi bien résister, alors que le Japon a perdu 8 points de PIB et l'Allemagne entre 6 et 7 points de PIB entre le point haut et le point bas de la crise ? C'est qu'après une récession de deux trimestres qui a engendré fermetures d'usine et troubles sociaux, le gouvernement s'est lancé dans une frénésie de construction d'infrastructures : il a pratiqué une politique de relance keynésienne colossale. Pour cela, le pouvoir a utilisé son bras de levier favori, les banques, qui ont alors prêté à tout-va et dans des proportions incroyables : entre 2007 et 2010, le crédit a augmenté de 70 % ! Ce déversement a atteint quasiment 30 % du PIB en 2009 ! En perdant la main sur sa politique monétaire, la Chine est devenue un pays en surchauffe qui connaît désormais des problèmes d'inflation. Résultat, les taux d'intérêt chinois sont anormalement bas, ce qui encourage des investissements peu ou pas rentables : tout le monde s'est mis à investir et à emprunter sans compter, puisque le coût de l'argent est en réalité négatif, compte tenu de l'inflation.

Cela génère des bulles...

Oui. La principale et la plus grave étant celle de l'immobilier. Les prix s'envolent. La Chine est devenue une grande Espagne. L'Espagne a construit des routes, des ponts, des aéroports vides grâce à des taux d'intérêt artificiellement bas et à des subventions européennes. Elle a laissé se développer une bulle immobilière. En Chine, le poids de l'immobilier dépasse 15 % du PIB contre 13 % du PIB espagnol au plus haut de la bulle. Ajoutez à cela un système féodal corrompu et vous obtenez la plus mauvaise allocation de l'épargne de l'histoire. En 2011, le système bancaire parallèle, qui s'est développé pour financer les entreprises privées auxquelles les banques ne veulent plus prêter parce qu'elles préfèrent financer les entreprises publiques, a représenté 45 % du financement de l'économie privée ! Les autorités ont pris conscience de la surchauffe en cours et ont essayé de la contrôler, mais en refusant d'utiliser les moyens traditionnels de la politique monétaire qui militait pour une réévaluation de la monnaie. Par crainte de faire éclater cette bulle, elles n'ont finalement remonté que marginalement les taux d'intérêt et se sont contentées d'encadrer administrativement le crédit et d'augmenter les réserves obligatoires des banques. En parallèle, l'inflation galopante des produits alimentaires et de l'énergie, qui représentent 40 % du panier de la ménagère chinoise, lamine désormais le pouvoir d'achat des ménages. Au final, le paysan chinois ayant migré vers les provinces côtières dans l'espoir de s'enrichir éprouve de plus en plus de difficultés à se loger et à envoyer de l'argent dans sa famille, ce qui génère des tensions sociales croissantes. Conscient du problème, le gouvernement estime qu'il faut réorienter la croissance vers l'intérieur. Mais la tâche sera ardue. Au cours des trois dernières années, le poids de la consommation des ménages dans le PIB n'a pas arrêté de baisser. Les Chinois n'ont en effet pas les moyens de consommer plus, pénalisés par un partage de la richesse qui leur est très défavorable : la masse salariale ne représente que 47 % du PIB en Chine contre 65 à 70 % dans les pays occidentaux.

Le discours des autorités selon lequel elles vont rééquilibrer le modèle de croissance au profit de la consommation intérieure est donc vain ? 

  En réaction à la propagation des révolutions arabes, les autorités ont lâché du lest en autorisant une augmentation substantielle des salaires, pénalisant des pans entiers de l'industrie fragilisée. Face à un écrasement de leur marge, de nombreuses entreprises privées éprouvent les pires difficultés à se financer, du fait d'un système bancaire traditionnel peu enclin à leur prêter... Conséquence, le ralentissement de la production industrielle est en train de s'accélérer.
Pour réorienter le modèle de croissance vers la consommation intérieure, il faudrait que les ménages acceptent de dépenser plus en puisant dans leur épargne de précaution - extrêmement élevée à cause de l'absence de système de retraite, de sécurité sociale, d'une école qui n'est plus totalement gratuite. Pour cela, il faudra que le gouvernement mette en place un système de protection sociale digne de ce nom. En retour, cela fragilisera les entreprises qui auront du mal à faire face à cette hausse des coûts, risquant de casser le modèle économique chinois. Le discours selon lequel le gouvernement chinois souhaite réorienter la croissance vers l'intérieur est donc un discours essentiellement à destination des Occidentaux, car il a bien conscience des difficultés qu'il rencontrera pour rééquilibrer son économie sans accident de grande ampleur.

Selon vous, le modèle chinois est d'autant moins durable qu'il est trop énergivore et dégrade l'environnement...

Oui. La consommation de matière par unité de richesse créée est de 8 kilos en Chine contre 3 kilos en Asie, 0,7 kg aux États-Unis et 0,3 en France. Un tel niveau de gâchis est inquiétant et démontre l'obsolescence du modèle de croissance chinois. Il en va de même pour l'énergie, la Chine en consommant cinq fois plus que l'Europe pour la même richesse créée, cela étant la conséquence de prix maintenus artificiellement bas par les autorités, de peur que leur hausse ne génère des révoltes de la population.
Même histoire dans l'agriculture : les Chinois consomment six fois plus d'engrais par hectare que les Américains et abusent des produits phytosanitaires, rendant la nourriture chinoise souvent impropre à la consommation. En réaction, les ménages chinois sont de plus en plus nombreux à s'approvisionner en produits en provenance de l'étranger, contribuant au dérapage de l'inflation des prix alimentaires.
Enfin, le gouvernement butera sur des contraintes énergétiques fortes dans sa volonté de réorienter la croissance sur la consommation intérieure : en envisageant un parc automobile de 200 véhicules pour 1 000 habitants en Chine (contre 60 aujourd'hui et 600 en Europe), le pays consommerait alors la totalité de l'excédent de pétrole de toute la planète..., ce qui ne manquera pas de créer des tensions géopolitiques importantes avec les pays occidentaux.

Quand voyez-vous l'économie chinoise ralentir fortement ?

Les indicateurs économiques démontrent que le ralentissement est déjà à l'oeuvre en ce début d'année. Toutefois, dans un système sans contre-pouvoir ni transparence, la perception de ce phénomène mettra certainement du temps. Dans le marasme ambiant occidental, les investisseurs ont reporté leurs espoirs sur la formidable croissance des pays émergents, prenant le relais de nos vieux pays. La prise de conscience des difficultés à venir pour la Chine n'en sera que plus brutale.

*La Chine, une bombe à retardement, Eyrolles, 16 euros.

Propos recueillis par Marc Vignaud

http://www.lepoint.fr/economie/quand-la-chine-s-effondrera-06-06-2012-1470082_28.php?xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20120606